La mobilité et les modes de déplacements constituent aujourd’hui des sujets transversaux et majeurs des politiques territoriales au regard des enjeux qui s’y rattachent que ce soit en matière d’accès à l’emploi, de lien social, de développement économique, de santé publique et de préservation de notre environnement (Réduction des émissions de gaz à effets de serre et autres polluants, préservation du cadre de vie…).

Au niveau national, à l’issue des «Assises nationales de la mobilité», une loi d’orientation des mobilités dite loi LOM a été promulguée le 24 décembre 2019 afin d’intégrer les enjeux environnementaux dans le cadre général des politiques de mobilités.

Pour nos territoires ruraux et vallonnés, l’usage de la voiture est aujourd’hui quasiment incontournable pour les déplacements du quotidien. Cependant, les enjeux environnementaux et les nuisances liés aux flux croissants de véhicules ont amené la CCLA à développer et accompagner un certain nombre de mesures et d’actions pour favoriser les changements de pratiques et de comportement.

Ces démarches ne sont qu’une première étape. La CCLA souhaite agir davantage en élaborant une stratégie qui doit être construite en tenant compte des attentes de la population et tous les liens, les services et les interactions qui peuvent être développés avec les territoires voisins.

Trois axes de réflexion principaux :

  • Le développement des transports en communs (Train, bus, covoiturage…)
  • Le développement de l’écomobilité qui désigne les modes de transport jugés moins impactants pour l’environnement et notamment en termes de contribution aux émissions de gaz à effet de serre (marche à pied, vélo, vélo électrique, voiture électrique…).
  • Favoriser l’intermodalité, c’est à dire combiner plusieurs modes de transport qui peuvent notamment associer déplacement doux (marche, vélo…) et transports collectifs (Train, bus).

Les chiffres clés de la mobilité sur le territoire

+17% depuis 2015
Augmentation du nombre de véhicules par jour au péage de Nances
(chiffres Département de la Savoie)

60%
Taux des trajets à destination de Chambéry (chiffres Enquête déplacements EMC2 2022)

+7,7% en 10 ans 
Augmentation de la population (INSEE, 2024)

2,4%
Part modale* du vélo en 2022 (+1 point par rapport à 2007)
* Répartition en % des différents modes de déplacements

70% des actifs travaillent en dehors du territoire de la CCLA

Construire, financer, mettre en œuvre : l’union fait la force !

Pour faire avancer la mobilité sur le territoire, tous les échelons administratifs sont impliqués et chacun a un rôle bien défini pour construire et financer une politique de mobilité ambitieuse.

Si la Région dispose de la compétence « mobilité » et décide des grandes orientations stratégiques, la CCLA est bien au cœur du dispositif pour identifier ses besoins, définir ses objectifs et mettre en oeuvre ses programmes d’actions avec le soutien des partenaires suivants :

La Région, qui est compétente pour les services d’intérêt régional (services réguliers de transport public et notamment les services ferroviaires, services de transport scolaire, etc…) et qui a redélégué la compétence mobilité à la CCLA pour les actions locales en apportant un soutien financier (exemple : Financement du service de transport à la demande, géré par l’AEL). La Région intervient aussi pour le développement des infrastructures cyclables du territoire via le projet de création de la « Véloroute des 5 lacs » puisqu’elle finance la voie verte en cours de construction entre le Sougey et la gare de Lépin (1 800 000 € de financement régional).

Le Département, qui en tant qu’exploitant des routes concernées par nos aménagements cyclables, nous accompagne techniquement et financièrement sur nos projets d’infrastructures, l’accès aux collèges, la prise en compte des objectifs du Schéma Directeur Cyclable lors des opérations de réfection de routes (Elargissement, marquage au sol, etc…).

Les communes, qui à leur niveau, établissent et mettent en œuvre un plan de mobilité et sont associées à la définition et au suivi des projets portés par la CCLA.

Le Parc naturel régional de Chartreuse, qui nous apporte également son soutien technique via ses services d’ingénierie.

L’État, qui finance les projets de développement des mobilités durables via différents dispositifs et appels à projets (Fonds vert, Continuités cyclables,…).
A titre d’exemple, L’État apporte près de 500 000 € pour la création de la voie verte entre le Sougey et la gare de Lépin.

Le Syndicat Mixte de l’Avant-Pays Savoyard (SMAPS), qui coordonne la politique mobilité à l’échelle des communautés de communes du Lac d’Aiguebelette, de Yenne et de Val Guiers. Sa chargée de mission est la première interlocutrice de tous nos partenaires techniques et financiers pour la mise en œuvre des projets d’infrastructure et l’animation de la politique cyclable. Un comité mobilité se réunit deux à trois fois par an avec les élus et partenaires techniques et financiers pour valider les orientations proposées et suivre l’avancement des projets. Le conseil citoyen est invité à chacun de ses comités.

Depuis 2022, le SMAPS a été lauréat de plusieurs appels à projets. Les aides perçues par le syndicat ont permis aux trois communautés de communes de bénéficier d’un accompagnement financier pour étudier et mettre en oeuvre leurs projets liés à la mobilité durable. Pour la CCLA, cet accompagnement financier représente près de 195 000 €. Si les réflexions sont menées localement, n’oublions pas qu’en matière de mobilité, l’une des questions centrales porte sur les déplacements « domicile – travail » puisque plus de 70% des actifs de notre territoire travaillent à l’extérieur, au sein des agglomérations périphériques (Chambéry, Aix-les-Bains, Bourgoin-Jallieu, etc…).

Il est donc essentiel que la CCLA tisse et entretienne des liens privilégiés avec les élus et techniciens des agglomérations voisines pour travailler sur cette question. Ces échanges réguliers sont indispensables pour coordonner nos politiques de mobilité respectives et faire connaître nos besoins de services pour rejoindre ces territoires urbains et en revenir (solutions de covoiturage, desserte ferroviaire, bus, pôles intermodaux). Depuis juin 2024, ces échanges se font dans le cadre de la mise en place du futur Service Express Régional Métropolitain de la Métropole Savoie (Grand Chambéry, Grand Lac et Cœur de Savoie).