© Manuel BOURON – Lierre terrestre en fleur
Le temps se rafraichit, les journées raccourcissent et la brume matinale enveloppe le lac. Autant d’observations nous indiquant l’arrivée de l’automne dans la Réserve. On remarque tout d’abord que le lac se pare de couleurs argent, la cause à une disparition des phytoplanctons (petites plantes microscopiques) présents dans l’eau. Pour mieux affronter les frimas, la végétation se met au ralenti en se débarrassant de toute dépense d’énergie superflue, on assiste à la chute des feuilles mortes et aux dernières floraisons, du lierre notamment. L’occasion de s’émerveiller d’un panel de couleurs allant du jaune, au rouge en passant par le orange.
© Manuel BOURON – Écureuil roux en pleine dégustation de noix
Période d’abondance avant la rigueur de l’hiver, les fruits font office de garde-manger pour de nombreuses espèces animales, rongeurs, oiseaux et ongulés profitent des châtaignes, glands et autres fruits arboricoles pour faire les réserves de graisses nécessaires avant d’affronter le froid. L’occasion d’observer le Geai des chênes (Garrulus glandarius) réaliser une récolte minutieuse de glands présents en abondance dans la montagne de l’Epine. Il est imité de près par l’écureuil roux (Sciurus vulgaris), qui, au gré des opportunités disséminera ses provisions dans différentes zones de son territoire. Ces travailleurs inlassables, oubliant parfois certaines de leurs cachettes, participent donc activement à la régénération de la forêt en disséminant les graines qu’ils ne consommeront pas.
Enfin, on assiste aux derniers balais des insectes volants, certains cherchant abri sous une écorce, dans une anfractuosité où même dans la terre. D’autres, pratiquant le voyage au long-cours, migreront sous des latitudes plus chaudes avant de revenir au printemps. C’est le cas du Vulcain (Vanessa atalanta), impossible à confondre avec des motifs aussi flamboyants !