Le Lac d’Aiguebelette constitue la première Réserve naturelle d’eau douce en France métropolitaine. D’origine glaciaire, creusé dans le massif calcaire jurassien et les molasses du miocène, ce site de 844 hectares présente la particularité d’offrir une juxtaposition de milieux naturels très différents les uns des autres : lac, marais, rivières, prairies, bois alluviaux et montagnards, falaises, grottes et éboulis.
Outre son remarquable intérêt paysager, le lac d’Aiguebelette représente un des pôles de biodiversité les plus importants de l’Avant-Pays Savoyard. Sa faune aquatique, terrestre et souterraine comporte plusieurs espèces rares, certaines bénéficiant d’une protection au niveau national ou européen.
Près d’une centaine d’espèces d’oiseaux nichent ou fréquentent le site, dont une vingtaine d’intérêt européen. Parmi elles, la chouette chevêchette et le hibou grand-duc en montagne, le grèbe huppé, le blongios nain et la rousserole effarvatte sur les espaces lacustres et humides. Plus communs, foulques macroule, mouette rieuse, cygne tuberculé et canard colvert animent également les lieux.
Le massif de Lepine fait office de corridor écologique privilégié entre les massifs du Jura et de la Chartreuse, avec la présence régulière du Lynx, du chat forestier et mais aussi des ongulés comme le chamois et le chevreuil.
Une quinzaine d’espèces de chauves-souris sont présentent sur la réserve, pour se reproduire ou hiverner. Parmi elles, les rares et menacés Murin de Natterer, Grand Rhinolophe et Myotis.
Moins connue, la faune invertébrée présente une grande richesse de papillons (35 espèces) avec nottament le cuivré des marais et le damier de la succise mais également des libellules (31 espèces) telles que la cordulie à corps fin, l’aeschne isocèle et l’agrion de mercure.
Côté flore, la réserve compte une douzaine d’espèces remarquables, parmi lesquelles le scirpe lacustre, les grandes et petites naïades ou encore le séneçon des marais.